Le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohammed Najib Boulif, a tenu, mardi à Rabat, une rencontre de consultation avec les représentants du secteur des combustibles et carburants, consacrée à l’examen du projet du gouvernement relatif à la réforme du système de subvention des produits pétroliers et du gaz butane, dans le cadre de la réforme globale de la Caisse de compensation.
A cette occasion, M. Boulif a affirmé que le gouvernement vise, à travers cette réforme graduelle, la libéralisation des prix, tout en préservant le pouvoir d’achat des citoyens et la compétitivité des secteurs productifs bénéficiant des subventions de l’Etat.
Le ministre a ajouté que les multiples rencontres tenues avec les acteurs économiques et sociaux et les départements ministériels concernés ont permis de fixer les principaux objectifs escomptés par la réforme de la Caisse de compensation à court et à moyen termes, dans toutes les chaines concernées par la subvention, que ce soit la farine, le sucre, les produits pétroliers ou le gaz.
Les deux volets essentiels de cette réforme concernent le citoyen qui a réellement besoin à la subvention et la définition des impacts sur les familles et les secteurs concernés, a-t-il expliqué, ajoutant que cette rencontre permettra d’élaborer une approche commune avec les acteurs concernés par la réforme de la caisse de compensation.
Le projet de réforme proposé par le gouvernement demeure ouvert sur les propositions des acteurs privés et publics concernés, a précisé M. Boulif, soulignant que la réforme du système de subvention des produits pétroliers et du gaz butane s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale du secteur de l’énergie.
De son côté, le directeur de la concurrence et des prix au ministère des Affaires générales et de la gouvernance, Hassan Bouselmam, a indiqué que le budget de subvention des produits pétroliers et du gaz butane est passé de 10 milliards de dirhams en 2007 à près de 44 milliards de dirhams en 2011, déplorant de voir les familles nécessiteuses ne bénéficier que de manière restreinte de ce soutien.
Selon lui, la réforme du système de compensation vise à maitriser la charge de la subvention, accroitre la rentabilité des secteurs soutenus, sécuriser les besoins nationaux, préparer les secteurs à la libéralisation et assurer une meilleure allocation des subventions aux personnes nécessiteuses.
A court terme, la stratégie de réforme repose sur le réajustement des prix des carburants, la suppression de la subvention dans certains secteurs, la restructuration des prix des produits subventionnés, l’allègement des arriérées des opérateurs, et à moyen terme sur la libéralisation progressive des prix des produits, le soutien aux catégories professionnelles impactées par cette opération et la mise en place d’un système de soutien aux couches défavorisées, a-t-il indiqué.
Les représentants des acteurs professionnels se sont félicités de leur implication dans la discussion sur le projet gouvernemental de réforme de la caisse de compensation. Ils ont, à cet égard, présenté des propositions relatives, entre autres, à la taxe intérieure de la consommation et au prix de référence dans le secteur du transport et à la révision de la marge de bénéfice des distributeurs du gaz.
Cette rencontre a réuni notamment les représentants de la fédération nationale du transport affiliée à la Confédération général des entreprise du Maroc, le Groupement des pétroliers du Maroc, la société marocaine de l’industrie du raffinage (Samir), ainsi que des représentants des ministères de l’Economie et des finances, de l’Intérieur, de l’Agriculture et de la pêche maritime, de l’Industrie, du commerce et des technologies modernes et le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement
LNT