Lors de cette conférence de presse commune avec le président de Réseau ferré de France (RFF) Jacques Rapoport, Guillaume Pepy a martelé que les travaux nécessaires à l'arrivée des nouveaux trains régionaux n'auraient «aucune conséquence financière ni sur les usagers ni sur les régions». «Nous ne sollicitons aucun financement supplémentaire», a renchéri Jacques Rapoport, précisant que les 50 millions d'euros sont financés dans le cadre des 4 milliards d'euros annuels de budget d'investissement.
Guillaume Pépy a toutefois tenu à préciser: il n'y a «aucun sujet de sécurité» et «les tests à ce jour ne démontrent pas de difficulté particulière sur le croisement des trains et les passages en tunnels».
G. Pépy: "Les tests à ce jour ne démontrent pas de difficulté particulière sur le croisement des trains et les passages en tunnels"
— RFF presse (@RFF_presse) 21 Mai 2014
«Nous avons constaté un peu tardivement que nous avions des quais à reprendre», en 2011 pour des commandes effectuées en 2009 et une mise en service entre 2014 et 2016, a certes admis Jacques Rapoport, arguant également de la nécessité d'un réseau aux normes d'accessibilité. «Chaque fois que nous mettons en place du matériel (...), il est tout à fait logique qu'il y ait une adaptation de l'infrastructure», a-t-il souligné, précisant que les trains sont plus larges car de plus grande capacité, afin de répondre à la hausse de fréquentation des TER: «le matériel Régiolis a une capacité de 15% supérieure au matériel précédent. Si on veut la même capacité (avec des trains de même largeur), il faut acheter 15% de trains en plus, soit 50 trains (ce qui représente) 400 millions d'euros». «C'est notre métier, faire rouler du matériel roulant du 21ème siècle sur des infrastructures du 19ème siècle», a-t-il commenté.Un rapport d'enquête interne doit être remis par les deux compagnies lundi au secrétaire d'Etat aux transports. Il doit permettre, selon Guillaume Pepy de «comprendre pourquoi l'info n'a pas été partagée, pourquoi l'information a été tardive, et quelles sont les conséquences à en tirer». Selon les deux présidents, la raison réside dans le fonctionnement actuel du système ferroviaire et la séparation entre SNCF (qui gère le matériel et les gares et fait rouler les trains) et RFF (qui gère l'infrastructure ferroviaire et les quais). Un système qui devrait changer avec la réforme ferroviaire, en première lecture à l'Assemblée Nationale mi-juin. Le projet de loi prévoit en effet le rapprochement des deux entreprises, ce que défendent les deux dirigeants.
(Avec AFP)
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