Lait: "s'il faut des mesures transitoires, on les prendra", assure Ayrault


Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré que s'il fallait "prendre des mesures transitoires" pour aider les producteurs de lait, le gouvernement "les prendra", en réponse à la mobilisation vendredi des éleveurs qui réclament des mesures d'urgence.
Jean-Marc Ayrault à Matignon à Paris, le 11 avril 2013
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré que s'il fallait "prendre des mesures transitoires" pour aider les producteurs de lait, le gouvernement "les prendra", en réponse à la mobilisation vendredi des éleveurs qui réclament des mesures d'urgence.
"S'il faut prendre des mesures transitoires, on les prendra, mais ce qui est important, c'est les réformes structurelles pour que ça ne se reproduise pas à chaque hausse de coût des matières premières", a affirmé sur RTL le chef du gouvernement, alors que les producteurs de lait peinent à faire face à la hausse de leurs charges.
Il s'agit de "mesures transitoires d'urgence", a précisé Matignon à l'AFP.
Des manifestations sont prévues vendredi dans plus de 70 départements, devant préfectures, sous-préfectures ou grandes surfaces, à l'appel du premier syndicat agricole français, la FNSEA, et des Jeunes Agriculteurs.
Pour M. Ayrault, interpellé à l'antenne de RTL par un producteur de lait, "la question, c'est +est-ce que c'est la grande distribution qui fait la loi ou est-ce que il y a un équilibre économique entre les coûts de la production, les prix à la distribution, les marges arrières?+".
"Il faut arrêter de prendre les producteurs pour des vaches à lait", a-t-il lâché.
Reconnaissant que les producteurs "sont aujourd'hui dans une position de faiblesse dans les négociations face à la grande distribution", le Premier ministre a estimé qu'il fallait "partir des coûts réels de production et non pas de l'offre que fait la grande distribution". "Parce que lorsque les prix des matières premières, des coûts de base, augmentent, le producteur, c'est lui le dindon de la farce", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que la négociation avec la grande distribution "n'a pas abouti" mais "nous souhaitons qu'elle reprenne". "Il y aura des dispositions législatives, le 24 avril, le ministre Benoît Hamon présente son projet de loi sur la consommation" au Conseil des ministres, a-t-il rappelé.
Matignon a précisé à l'AFP que "dès la semaine prochaine, les éleveurs les plus en difficultés, notamment les jeunes agriculteurs, pourront déposer leur dossier en direction départementale des territoires (DTT) pour bénéficier d'une aide dans le cadre de l'enveloppe de 44 millions d'euros débloquées par le ministère de l'Agriculture".
Fin mars, lors du congrès de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait annoncé pour 2013 le déblocage d'une aide spécifique de 20 millions d'euros pour aider les producteurs de lait récemment installés ou ceux ayant récemment investi, ainsi qu'une enveloppe de 20 millions pour les jeunes agriculteurs et récents investisseurs de bovins allaitants et engraisseurs et enfin une rallonge de 4 millions pour le secteur caprin.
En outre, selon Matignon, "dès le mois de mai, les caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA) mettront en place les prises en charge de cotisations sociales en faveur des éleveurs confrontés à des difficultés de trésorerie".
"A la demande de Stéphane Le Foll, le conseil central de la MSA du 4 avril a décidé de réserver 10 millions d'euros au financement de la prise en charge de cotisations sociales dans le secteur de l'élevage", a-t-on expliqué.
Cette enveloppe, traditionnellement dédiée à faire face aux difficultés de certaines filières ou de certaines régions, est cette année consacrée entièrement aux éleveurs.

lavieeco.com

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