Banques et entreprises : 2/3 des demandes de crédits accordées

Les banques soutiennent toujours les entreprises. Elles accordent actuellement environ les deux-tiers des crédits qui leur sont demandés. Toutefois, la conjoncture entraîne une baisse des demandes d'entreprises.

 70 % de prêts accordés

  Le retrait des banques en matière de financement n’est pas encore perçu sur le terrain. C’est du moins la conclusion d’une enquête de la DFCG et du cabinet Wight Consulting intitulée « PME-Banque : vers une recomposition de l’équilibre relationnel liée aux évolutions réglementaires Bâle III »*. Les trois quarts des entreprises qui ont effectué une demande de financement (70 % de l’échantillon) ont obtenu une réponse positive de leur banquier. « Certes, un tiers d’entre eux ont noté un durcissement des conditions de crédit - resserrement du montant d’octroi, hausse des coûts de financement ou des demandes de garanties - mais la baisse des financements semble davantage liée à la baisse de l’activité qu’au durcissement constaté - ou anticipé - des conditions d’octroi du crédit », indique Pierre Molendi, secrétaire général de la DFCG, et président du groupe Etablissements financiers et assurance de l’association.

... mais des délais trop longs

Les entreprises attendent de leur banquier de la réactivité, avant même une réponse favorable ou l’offre des meilleurs tarifs. « Les entreprises jugent que les banques prennent trop de temps à leur répondre : aujourd’hui, les établissements financiers délèguent de moins en moins au niveau local ; tout est traité par les instances nati

 Le retrait des banques en matière de financement n’est pas encore perçu sur le terrain. C’est du moins la conclusion d’une enquête de la DFCG et du cabinet Wight Consulting intitulée « PME-Banque : vers une recomposition de l’équilibre relationnel liée aux évolutions réglementaires Bâle III »*. Les trois quarts des entreprises qui ont effectué une demande de financement (70 % de l’échantillon) ont obtenu une réponse positive de leur banquier. « Certes, un tiers d’entre eux ont noté un durcissement des conditions de crédit - resserrement du montant d’octroi, hausse des coûts de financement ou des demandes de garanties - mais la baisse des financements semble davantage liée à la baisse de l’activité qu’au durcissement constaté - ou anticipé - des conditions d’octroi du crédit », indique Pierre Molendi, secrétaire général de la DFCG, et président du groupe Etablissements financiers et assurance de l’association.

Les entreprises attendent de leur banquier de la réactivité, avant même une réponse favorable ou l’offre des meilleurs tarifs. « Les entreprises jugent que les banques prennent trop de temps à leur répondre : aujourd’hui, les établissements financiers délèguent de moins en moins au niveau local ; tout est traité par les instances u des instances centralisées au niveau régional, où les comités d’engagement « prennent beaucoup trop de temps à répondre », selon les entreprises. « Pour une société, une semaine est un délai de réponse extrêmement long sur un besoin de trésorerie à court terme, ceci quelle que soit l’issue, positive ou négative», explique Pierre Molendionales, ou des instances centralisées au niveau régional, où les comités d’engagement « prennent beaucoup trop de temps à répondre », selon les entreprises. « Pour une société, une semaine est un délai de réponse extrêmement long sur un besoin de trésorerie à court terme, ceci quelle que soit l’issue, positive ou négative », explique Pierre Molendi.

D'autres formes de financement

La grande majorité des entreprises est consciente que l’obtention d’un crédit sera plus difficile à long terme (81 %), que les demandes de garanties vont augmenter (75 %) et que le coût des crédit va être revu à la hausse (71 %). Bien que multi-bancarisées, rares sont les entreprises qui semblent avoir pris des mesures. « Elles parlent d’autres formes de financement, mais elles sont rares à avoir franchi le pas et à avoir eu effectivement recours à des solutions alternatives au crédit bancaire : seules 38 % ont fait appel à une structure étatique, 8 % aux marchés financiers, 16 % à une participation en fonds propres par une banque et 40 % à une prise de participation par de particuliers ou corporate », ajoute Pierre Molendi. Il est encore temps d’ajuster sa stratégie : c’est lors du redémarrage économique que se fera la différence…

 Des PME fortement multi-bancarisées « L’une de nos surprises a été de constater que les PME étaient largement multibancarisées : sur un échantillon d’entreprises qui sont plutôt de taille modeste, nous avons une médiane de 4 banques actives... Certaines sociétés travaillent même avec plus de 10 établissements financiers. La multibancarisation ne porte pas tant sur une spécialisation des établissements par besoin, mais par une forte concurrence dans la captation des flux sur l'ensemble des segments observés. Certes, n’avoir qu’une seule banque apparaît clairement comme un élément pénalisant lors d’une demande de financement mais, à l’inverse, lorsqu’une entreprise a trop de banques, aucune ne la connaît réellement bien », indique Pierre Molendi, secrétaire général de la DFCG, et président du groupe Etablissements financiers et assurance de l’association, avec Jérôme Lejeune et Michael Bourdin, de Wight-Consulting.
 * Enquête menée entre mai et juin 2012, via un questionnaire en ligne, auprès d’une cinquantaine de responsables administratifs et financiers de PME industrielles multibancarisées (chiffre d’affaires médian des entreprises interrogées compris 10 et 50 de millions d’euros, pour un résultat net compris entre 2 et 10 millions d’euros, et un peu moins de 250 salariés).

 Par Cécile Desjardins
 lesechos.fr
 
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