«Une partie de la nation va payer une partie de l'investissement productif pour qu'il y ait une sorte de relance», a proposé Arnaud Montebourg.
Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, a proposé lundi aux entreprises une « diminution des cotisations sociales » en contrepartie de « l'investissement
productif ». « Je propose un donnant-donnant : diminution des
cotisations sociales qui pèsent sur le processus productif, sur les
entreprises, contre de l'investissement productif. Ca veut dire qu'une
partie de la nation va payer une partie de l'investissement productif
pour qu'il y ait une sorte de relance » par ce biais, a détaillé le
ministre lundi lors d'une visite à la Française de mécanique, une usine
de moteurs, filiale commune à PSA et Renault.
« Ensuite, il faudra trouver le financement. Il y a
beaucoup de choses qui sont sur la table, il n'y a pas que la TVA ou la
CSG. Tout cela sera débattu en son temps », après la remise d'un rapport confié à l'industriel Louis Gallois, a-t-il poursuivi.
Négociations à partir du 25 octobre
De
son côté, treize semaines après l'annonce de la fermeture programmée
d'Aulnay et d'un programme de 8.000 suppressions d'emplois dans
l'Hexagone, Philippe Varin doit toujours trouver les bons réglages avec
l'Etat pour faire avancer son plan. Le président du directoire de PSA
Peugeot Citroën a déclaré lundi, lors de la même visite en terre
nordiste, que la restructuration engagée par le groupe était une affaire
interne, et laissé entendre que la table ronde prévue avec l'Etat
n'aurait qu'un caractère consultatif. Arnaud Montebourg avait annoncé ce
week-end que les négociations tripartites syndicats-direction-Etat sur
l'avenir de l'usine d'Aulnay commenceraient le 25 octobre.
« Nous partagerons (...) l'information sur
l'avancement de la procédure sociale, laquelle est une affaire à
l'intérieur du groupe entre la direction du groupe et les représentants
du personnel », a déclaré Philippe Varin. « Nous sommes prêts à partager très largement les conclusions provisoires auxquelles nous arriverons », a-t-il ajouté.
« La deuxième chose que nous sommes absolument prêts à partager, c'est
le progrès que nous faisons dans la démarche de revitalisation des sites
d'Aulnay et de Rennes (...) Nous ferons le point de ce qui sera réalisé
à ce moment-là. »Écrit par Denis FAINSILBER