IAM sauvé par ses filiales africaines

Elles limitent la baisse du CA avec une croissance de 30% de leurs revenus L'activité au Maroc en proie à la concurrence sur les prix Les marges d'exploitation sont maintenues

EN attendant l'éventuel désengagement de Vivendi, son actionnaire principal Maroc Telecom vient de rendre publics ses résultats à fin septembre. Les indicateurs décélèrent sur quasiment tous les postes. A commencer par le chiffre d'affaires qui se déleste de 3% à 22,5 milliards de DH. A taux de change constant, le retrait n'est que de 2,8%. Pour le seul troisième trimestre, la régression est plus prononcée (6,9%). IAM incombe principalement cette baisse à «l'érosion du chiffre d'affaires au Maroc» qui se détériore de plus de 7% étant donné le «contexte de poursuite de la baisse des tarifs des terminaisons d'appel et des prix du Mobile». La bonne nouvelle provient du bon comportement des filiales africaines. Elles ont, en partie, compensé la baisse du CA avec une croissance des revenus de l'ordre de 17%. Dans ce sens, le parc client à l'international a bondi de 43% en un an, contribuant pour l'essentiel à la «bonne dynamique» de celui du groupe qui continue sa progression (18% à près de 33 millions de clients) malgré la baisse du CA.
Ce n'est guère mieux au niveau de l'exploitation. Le résultat opérationnel avant amortissement (EBITDA) du groupe recule lui aussi de 2,7% à 12,5 milliards de DH. Sur le seul 3e trimestre, ce poste se replie de 8,5% à plus de 4 milliards de DH. «Ce retrait traduit le recul de 8,1% de l'EBITDA au Maroc, partiellement compensé par la hausse de 30% de celui de l'international», soutient IAM. En revanche, le groupe améliore légèrement sa marge brute. «Grâce à la maîtrise des coûts», elle est ressortie à 55,6% en hausse de 0,2 point.
Retraité des amortissements, le résultat opérationnel (EBITA) du groupe n'échappe pas à la tendance baissière. S'établissant à plus de 8 milliards de DH, il recule de 14,8% par rapport à 2011. Hors charges de restructuration, le résultat opérationnel ressort à 8,8 milliards de DH atténuant sa baisse à 6,4%. Résultat: une marge qui reste à un niveau important de 39,5% malgré une baisse limitée de 1,4 point. «Ce recul s'explique par la hausse des charges d'amortissement (6,1%) liées aux importants programmes d'investissement réalisés, notamment à l'international», indique le groupe.
Au cours des neuf mois écoulés, les flux nets de trésorerie opérationnels se sont également réduits. Fixés à 7,7 milliards de DH, ils baissent de 5,6% par rapport à la même période de 2011. Une baisse attribuable, selon IAM, au recul de l'EBITDA ainsi qu'au paiement des indemnités dans le cadre du plan de départs volontaires (1.330 salariés concernés). Retraités des charges de restructuration, les flux nets de trésorerie opérationnels progressent de 1% à 8,3 milliards de DH.
En perspective pour la fin d'année, IAM envisage de maintenir sa marge d'exploitation à plus de 38% et de stabiliser ses flux nets de trésorerie opérationnels à 11,5 milliards de DH. Il faudra juste que les charges de restructuration ne soient pas trop importantes.
                   
                                                     
                                                                                                                                                                                                                                                                                          leconomiste.com
 
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