Sept salari�s sur dix travaillent en dehors des heures de bureau

Faire des heures supplémentaires est monnaie courante chez les salariés européens, qui se sentent sur-sollicités. Et les équipements - smartphone, ordinateur, connexion internet - gracieusement prêtés par les entreprises n'arrangent rien.

Il y a quelques semaines, un projet de «droit à la déconnexion» pour les cadres était révélé par la CGT et la CFDT. Dans certaines entreprises, la solution de bannir les e-mails après les heures de travail est testée... Il faut dire que les salariés européens ne se sentent jamais vraiment en dehors du travail. Près de sept salariés européens sur dix (67%) disent être sollicités par leur travail en dehors des heures de bureau, le temps consacré à l'activité professionnelle étant un sujet de préoccupation croissante, selon une enquête Edenred-Ipsos menée en ligne en janvier auprès de 8800 salariés européens de huit pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal, Suède et Grande-Bretagne).

Les résultats essentiels de cette enquête? Sur les 67% des salariés qui se disent sollicités par leur travail en dehors de leurs horaires professionnels, 49% le sont «de temps en temps» et 18% «souvent». Chez les managers, le chiffre atteint même plus de 80%. Dans le même temps, les salariés qui ont participé à l'enquête souligent un brouillage accru du fossé qui sépare vie privée et vie professionnelle. Près d'une entreprise sur deux (46%) équipe ses employés avec une connexion internet et un téléphone portable. La proportion grimpe à 94% en Suède, le pays le moins équipé étant la Belgique (28%), tandis que la France est dans la fourchette haute avec 55%.

Lorsqu'on les questionne sur leur principale préoccupation professionnelle, c'est bien le niveau du salaire qui apparaît pour 40% des sondés. Conséquence directe de la crise et du chômage, viennent ensuite la sécurité ou le maintien de l'emploi (38%). L'emploi est en effet un sujet de préoccupation croissant dans pratiquement tous les pays, surtout dans ceux qui ont un taux de chômage élevé (+17 points en Espagne, +16 en Italie, +11 en Belgique ou encore +6 en France, par rapport à 2008). En revanche, l'intérêt pour les salaires diminue partout dans ces pays.

Même dans les pays où la croissance est positive, ils sont peu nombreux à estimer qu'il leur serait facile de retrouver un emploi en cas de perte de leur poste actuel (55% en Suède, 43% en Allemagne, ou 34% en Grande-Bretagne). Dans ceux où la croissance est en berne ou négative, la confiance est encore inférieure (34% en France, 28% en Espagne, 21% en Italie , 19% au Portugal) à l'exception de la Belgique (47%).

Dernière préoccupation importante: le temps consacré au travail (22%). Une préocuppation essentielle - et en pleine croissance - dans plusieurs pays dont l'Allemagne (+12 points en un an), la Grande-Bretagne (+6 points) l'Espagne (+3) ou la France (+2, cité par 19% des salariés). En Suède, c'est même le premier sujet de préoccupation qui est mentionné par les salariés - à 43% - devant les salaires et l'emploi.

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Faire des heures supplémentaires est monnaie courante chez les salariés européens, qui se sentent sur-sollicités. Et les équipements - smartphone, ordinateur, connexion internet - gracieusement prêtés par les entreprises n'arrangent rien.

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