Les réformes de la caisse de compensation, du régime de retraite et du système fiscal ne peuvent plus être reportées, a estimé le ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka, soulignant que l’accélération de la mise en œuvre de ces chantiers constitue l’une des priorités du gouvernement.
Ces réformes structurelles ont connu certaines avancées mais n’ont pas pu être menées à leur terme , a souligné le ministre dans un entretien accordé à la MAP.
Evoquant la réforme de la caisse de compensation, M. Baraka a indiqué que le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance travaille dans une logique partenariale avec plusieurs départements, les opérateurs concernés et les représentants des associations des consommateurs pour pouvoir arriver à converger vers une réforme qui puisse avoir l’aval de l’ensemble des partenaires . Il a, dans ce sens, expliqué que l’objectif principal de cette réforme est de contenir l’enveloppe de la compensation à un niveau soutenable sur le plan budgétaire , ainsi que de parvenir à aller dans une logique de ciblage des populations démunis en leur accordant des transferts monétaires directs qui soient conditionnels .
Dans ce contexte, le ministre a rappelé la mise en place, dans le cadre de la loi de finances de 2012 du Fonds de cohésion sociale qui a permis de financer le régime d’assistance médicale pour les plus démunis et de financer le programme Tayssir qui vise à lutter contre l’abandon scolaire, outre le soutien aux familles démunies qui ont des enfants handicapés.
La pérennité de ce Fonds permettra d’accompagner la réforme de compensation dans cette logique de ciblage tout en agissant sur les autres paramètres dont les structures des prix, a-t-il encore dit. Concernant le dossier de la retraite, M. Baraka a indiqué que la commission technique mise en place à cet effet a presque finalisé son rapport, faisant savoir qu’une réunion est prévue d’ici la fin du mois en cours avec l’ensemble des partenaires sociaux (CGEM et syndicats) pour pouvoir arrêter définitivement le rapport qui sera soumis au chef du gouvernement.
A la lumière de ce rapport, la commission nationale chargée de ce dossier tiendra une réunion afin d’arrêter les grands axes de la réforme, a-t-il expliqué.
Nous considérons que cette réforme ne peut se faire sans la participation des partenaires sociaux tout en veillant à agir pour maintenir la pérennité des caisses , a insisté M. Baraka.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler la situation inquiétante de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) qui connaîtra un déficit à partir de fin 2012.
Nous considérons que cette réforme ne peut se faire sans la participation des partenaires sociaux tout en veillant à agir pour maintenir la pérennité des caisses , a insisté M. Baraka.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler la situation inquiétante de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) qui connaîtra un déficit à partir de fin 2012.
A partir de 2014, on risque de commencer à consommer le capital de la caisse et par conséquent les retraites à venir pour les fonctionnaires d’aujourd’hui , a précisé M. Baraka, insistant sur la nécessité d’accélérer les mesures à prendre pour remédier à cette situation.
Il a dans ce sens rappelé que le conseil d’administration de la CMR avait arrêté en 2011 le besoin d’augmenter à 62 ans l’âge de retraite et de revoir à la hausse les cotisations, tout en révisant la moyenne des pensions des retraites au lieu d’avoir le dernier salaire.
Le ministre a, par ailleurs, affirmé que trois paramètres doivent être pris en compte dans cette réforme, à savoir la cotisation, l’âge de la retraite et le niveau de pension à verser à l’avenir, soulignant la nécessité de poursuivre le dialogue avec les acteurs concernés afin de parvenir au scénario adéquat.
Si on arrête 60 ans et on ajoute 6 mois tous les ans, c’est un effort de cotisation supplémentaire. Et si on va sur 65 ans, on réduit le niveau des cotisations , a-t-il expliqué.
Si on arrête 60 ans et on ajoute 6 mois tous les ans, c’est un effort de cotisation supplémentaire. Et si on va sur 65 ans, on réduit le niveau des cotisations , a-t-il expliqué.
Pour M. Baraka, cette réforme ne doit pas se limiter à la seule problématique de la CMR mais il faut également élargir le nombre de bénéficiaires de ce régime dans une logique de solidarité pour avoir un modèle social équitable, faisant savoir que le taux des actifs qui ont droit à une retraite ne dépasse pas actuellement les 35 pc.
Evoquant la réforme du système fiscal, le ministre a indiqué que cette question sera traitée dans le cadre des assises fiscales prévues en février 2013, soulignant que l’objectif de cette réforme est de se doter d’un système adéquat répondant aux attentes et des besoins de croissance et développement de l’économie.
Cette réforme vise aussi à permettre à ce système d’être au service des citoyens et des entreprises et de rapprocher l’administration des administrés, a-t-il poursuivi. Il s’agit ainsi d’accompagner la croissance, l’investissement et l’entreprise, de faire en sorte que le système fiscal soit plus équitable et d’améliorer la relation entre contribuable et administration fiscale, a expliqué M. Baraka.
Pour le secteur agricole, l’exonération sera prolongée jusqu’à fin 2013, conformément aux hautes orientations royales, a-t-il indiqué, faisant savoir que la question de l’imposition de ce secteur sera débattue dans le cadre des assises fiscales.
Pour le secteur agricole, l’exonération sera prolongée jusqu’à fin 2013, conformément aux hautes orientations royales, a-t-il indiqué, faisant savoir que la question de l’imposition de ce secteur sera débattue dans le cadre des assises fiscales.
par lnt.ma